Pollution sonore : ses effets sur la santé
Il est pratiquement impossible d’y échapper, le bruit est partout dans nos vies, à un point tel que la pollution sonore est devenue un problème de santé publique. En effet, les bruits de l’environnement peuvent avoir à long terme une influence négative sur notre santé auditive ainsi que sur notre santé générale.
La pollution issue du bruit n’est toutefois pas nécessairement causée par une intensité sonore élevée. Elle peut être due à un bruit faible ou répétitif, durant la nuit ou dans un environnement silencieux.
Ce désagrément de faible intensité peut être aussi dérangeant que le bruit d’un camion sur l’autoroute. Dès qu’un bruit gêne, dérange ou perturbe le bien-être normal, il s’agit de pollution sonore.
Les effets du bruit de l’environnement sur la santé
L’ouïe : Les bruits au travail et de l’environnement peuvent être très élevés et sont les causes de bien des pertes auditives. À cela s’ajoutent des facteurs tels que l’exposition à des produits chimiques et le vieillissement normal de l’oreille avec l’âge.
Le sommeil : Les bruits environnants ont des conséquences directes sur le sommeil ou indirectes, après la période de repos. Dormir sans interruption est essentiel pour le bon fonctionnement physiologique et mental. Le niveau de bruit ne devrait pas dépasser les 30-45 dBA pour une bonne nuit de sommeil.
Les performances intellectuelles : Le bruit de l’environnement peut affecter l’apprentissage en classe et au travail. Que ce soit au niveau de la lecture, de l’attention, de la résolution de problèmes ou de la mémorisation, par exemple.
Des enfants entourés de bruits aéroportuaires de façon chronique seraient moins performants lors des examens et moins motivés.
Comment peut-on mesurer la pollution sonore ?
Il existe divers instruments pour évaluer les bruits environnants. Selon le Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail, les trois principaux sont l’audiodosimètre, le sonomètre intégrateur et le sonomètre.
L’audiodosimètre : Il s’agit d’un petit appareil porté par une personne, le microphone près de l’oreille, qui enregistre tous les sons de l’environnement. L’audiodosimètre calcule la moyenne des sons et est notamment utilisé lorsque les bruits varient (durée, intensité) et que la personne se déplace.
Le sonomètre intégrateur : Comme l’audiodosimètre, le sonomètre intégrateur calcule la moyenne de tous les sons présents, variables ou non, sur une période donnée. Cet appareil est tenu dans la main : la perception des bruits est donc plus générale.
Le sonomètre : Il mesure le niveau de pression acoustique à un moment et à un endroit donnés. Le sonomètre prend des mesures de façon ponctuelle et est utile lorsque le bruit est uniforme et constant seulement. Il existe également des applications pour téléphone intelligent qui permettent de déterminer le niveau de pollution sonore. En voici quelques exemples :
- NoiseTube
- SoundCity
- WideNoise
En plus de mesurer le niveau de bruit de l’environnement, ces détecteurs de sons identifient les sources de bruits nuisibles pour informer l’utilisateur, mais aussi tous les usagers de l’application.
Que peut-on faire pour réduire le bruit de l’environnement ?
Lorsque les bruits environnants ne peuvent être évités ni réduits, on peut prendre certaines mesures. En voici quelques exemples :
- Utiliser des modes de transport respectueux de l’environnement ;
- Réduire la vitesse des véhicules en milieu urbain, où l’achalandage est très élevé. Une réduction de 70 à 50 km/h permet une baisse du bruit de 2 à 3 dB ;
- Aménager des espaces verts et calmes : les bruits naturels agréables, comme l’eau ou le vent dans les arbres, contribueront à couvrir la pollution sonore urbaine ;
- Aménager des murs antibruit (par exemple, en bordure d’une autoroute) ou encore des écrans acoustiques pour maîtriser l’ambiance sonore ;
- Mettre des protecteurs auditifs antibruit : traditionnels (coquilles et bouchons) ou faits sur mesure, ils agissent comme une barrière aux sons. Les bruits sont atténués de différents degrés, selon le type de protection.
Nous sommes souvent la source des bruits de notre environnement. Ainsi, quand cela est possible, il est important d’éviter ou de réduire l’intensité de ces sons. Que ce soit par l’utilisation des transports en commun pour réduire le nombre de voitures sur les routes, ou encore l’emploi de machines et d’outils plus performants et moins bruyants.